Hausse significative des taxes foncières : un impact notable sur le budget des propriétaires en 2023

Face à une envolée des taxes foncières, les propriétaires français ont dû s’acquitter de montants considérablement plus élevés en 2023, avec une répercussion directe sur leurs finances personnelles. Les chiffres témoignent d’une augmentation marquante par rapport à l’année précédente.

Un bond de 10% du montant total des taxes foncières

L’an passé a été témoin d’une ascension remarquable de la taxe foncière sur le foncier bâti, passant de 29 milliards d’euros en 2022 à 32 milliards d’euros en 2023. Cette hausse, qui a touché de plein fouet de nombreuses communes, a induit une progression des recettes fiscales pour l’État. Ces recettes supplémentaires ont permis de pallier partiellement la baisse des transactions immobilières notée au cours de la même période, avec une diminution sensible des sommes perçues au titre des droits de mutation.

Une pression fiscale accrue pour les propriétaires

Avec cette augmentation supérieure à 10%, la taxe foncière se distingue comme l’un des impôts ayant généré le plus important accroissement de recettes entre 2022 et 2023. Plus de 31 millions de particuliers propriétaires ont été concernés par cette hausse. En moyenne, ces derniers ont reçu des avis d’imposition s’élevant à 1034 euros, contre 943 euros l’année antérieure, soit une croissance significative comparativement aux hausses modérées observées les années précédentes.

Une évolution notable sur cinq ans

Cette tendance haussière n’est pas nouvelle mais s’est accentuée en 2023. Sur les cinq dernières années, le montant moyen demandé par l’administration fiscale a connu une élévation proche de 200 euros, représentant un accroissement de près de 22%, alors que l’inflation n’a progressé que de 14% durant cette même période.

Disparités selon le patrimoine immobilier

Toutefois, il convient de nuancer ces chiffres moyens car ils sont influencés par les propriétaires détenant plusieurs biens immobiliers. Pour les contribuables possédant au moins trois logements — représentant 10% des propriétaires — la note fiscale atteint 3889 euros. À l’autre extrémité du spectre, les propriétaires ne possédant qu’un seul bien immobilier voient leur taxe foncière moyenne se limiter à 679 euros.