Chine : Assouplissement réglementaire, un pari risqué pour dynamiser l’immobilier

Bottom view of flag of China on a flagstuff in front of the sky

Face à une crise immobilière qui ébranle la deuxième économie mondiale, la Chine opère un virage stratégique significatif. Dans une tentative de revitalisation du marché, des métropoles chinoises lèvent les barrières longtemps érigées contre la spéculation.

Un renversement de politique immobilière

Hangzhou et Xi’an, deux cités parmi les plus florissantes de Chine, ont récemment déclaré la fin des restrictions qui encadraient l’achat immobilier. Ces mesures, conçues pour juguler une spéculation effrénée qui a prévalu durant l’ultime décennie, semblent aujourd’hui contre-productives au regard des enjeux économiques actuels. La ville de Hangzhou, forte de ses 12,5 millions d’habitants et berceau du géant Alibaba, prône désormais un « développement stable et sain » du marché immobilier.

Des conséquences sociales et économiques majeures

L’annonce a suscité un vif intérêt sur Weibo, témoignant de l’inquiétude grandissante des citoyens face aux prix prohibitifs du logement. Cette inaccessibilité accrue vient questionner l’efficacité réelle de ces mesures assouplies et souligne le désarroi d’une population urbaine aspirant à la propriété.

L’immobilier en Chine : entre soutien timide et pressions financières

L’enjeu est de taille : le secteur immobilier représente plus d’un quart du PIB national et constitue un réservoir substantiel d’emplois. Toutefois, les difficultés financières rencontrées par des géants tels qu’Evergrande ou Country Garden révèlent les failles d’un système sous tension. Les efforts de Pékin pour insuffler un nouvel élan au marché n’ont jusqu’alors eu qu’un impact limité, soulevant des interrogations quant aux stratégies futures que le gouvernement devra adopter pour éviter une crise plus profonde encore.