Loi anti-squat et hausse des expulsions locatives : une spirale préoccupante

Alors que la France se prépare à accueillir les Jeux Olympiques, un collectif d’associations s’alarme de l’accroissement des expulsions locatives et pointe du doigt les conséquences d’une récente législation contre les squatteurs. Cette année, le nombre de ménages contraints de quitter leur domicile a atteint un seuil inédit, soulevant ainsi des inquiétudes quant à l’évolution de la crise du logement.

Un contexte législatif renforcé

Dans le viseur de ces associations, la loi Kasbarian-Bergé, promulguée en juillet dernier, qui durcit les mesures à l’encontre des occupants illégaux. Ce texte législatif s’inscrit dans une volonté de protéger la propriété privée mais engendre, selon ses détracteurs, des effets pervers sur les populations déjà fragilisées par la précarité économique.

Une augmentation alarmante des expulsions

Le bilan est sans appel : 21.500 ménages ont été expulsés en 2023, marquant une hausse significative par rapport à l’année précédente. Des situations souvent dramatiques où même des personnes âgées ou ayant commencé à régulariser leur situation se voient exclues de leur domicile.

Des Jeux Olympiques aux répercussions sociales

Au-delà de la loi elle-même, c’est l’effervescence autour des Jeux Olympiques qui suscite également le malaise. Des milliers d’étudiants ont été délogés pour restructurer l’accueil des équipes et visiteurs internationaux, tandis que les abords des futurs sites olympiques voient les campements précaires être démantelés avec empressement.

La question du logement social au cœur des débats

L’aspect peut-être le plus controversé du projet porté par Guillaume Kasbarian réside dans la modification de la loi SRU. Les associations craignent que l’introduction de logements intermédiaires aux loyers inaccessibles pour les plus modestes ne vienne fragiliser davantage le secteur du logement social déjà tendu.